de la nécessité d’une approche architecturale du millefeuille des informations…

Avec internet, le réseau des réseaux, on commence à s’habituer aux richesses des possibilités de la mise en réseau ‘électronique’ des personnes et des professionnels. Outils de groupe de travail (groupware), de conversation instantanée (chat), de réseaux sociaux « d’amis », de forums sont pléthores et vantent de multiples avantages.
Depuis de nombreuses années, dans le vaste domaine de l’informatique de santé, les interconnexions sont d’actualité. Qui n’a pas entendu parler de l’urgence d’interconnecter les applications et logiciels afin de faciliter le quotidien des professionnels de Santé. Toute une série de sigles annoncent ces promesses : EAI, IHE, HL7, Hprim,…
Dans les transports, le terme de « plateforme multi-modale » est aussi utilisé pour indiquer que les voyageurs peuvent passer du train au bus ou au tramway ou au vélo dans de bonnes conditions en un temps très court. Mais qu’en est-il dans un établissement de santé pour les multiples composantes du dossier médical tant dans l’établissement lui-même qu’avec les cabinets de ville ? Comment aborder les multiples couches de ce millefeuille technique, fonctionnel et organisationnel ? Doit-on cabler optique ou mettre des bornes WIFI sans avoir étudié au préalable les attentes et impacts du quotidien tant des professionnels que des patients ? Cette infrastructure réseau est-elle si indépendante que le travail en réseau des professionnels de santé (PS) ? Comment prendre en compte l’ensemble de ces éléments dans le cas d’une implantation ou de la rénovation d’un système d’information ?
Qui doit prendre en charge de tels projets ? Qui sera le chef d’orchestre sur le long cours ? Quel sera le rôle des experts métiers médicaux, infirmiers, logistiques et autres ?
Quelques pistes de réponse :
Le bâtiment ou la ville et sa longue histoire pluri-millénaire nous apprend le rôle de l’architecte ou de l’urbaniste. Pourquoi donc ne pratiquerait-on pas de la sorte pour le système d’information de santé véritable système nerveux d’un établissement au sein de son bassin de santé ? Cet architecte en SIS n’est ni le DG, ni le DSI, ni le DME mais bien celui qui, avec eux, dessine, agence, met en perspective le centre nerveux des flux des informations et données, de leur présentation et de leur mise à disposition avec le but ultime de faciliter les tâches de plus en plus complexes des PS. Et d’aplanir le parcours de santé des patients.